Mon avenir, mon choix
Entretien avec Sirekan ABRAHAMYAN, étudiant prometteur en quatrième année de droit à l’Université française d’Arménie.
Ma ville natale est un petit village frontalier appelé Khachik dans la région de Vayots Dzor. Après y avoir passé toute mon enfance et fréquenté l’école locale jusqu’en 11ème année, j’ai déménagé à Erevan afin de terminer mes études et de préparer en même temps les examens d’entrée à l’Université française en Arménie.
Depuis ma plus tendre enfance, je rêve de devenir avocat, le choix d’une spécialisation n’a donc jamais été une question. À mon avis, c’est l’une des professions les plus honorables. Je pense que notre pays, l’Arménie, a besoin de vrais professionnels passionnés qui ne cesseront de faire respecter la justice et l’équilibre social.
Mon choix d’université a été principalement influencé par mon engagement en faveur de l’équité, de l’impartialité et de la rigueur académique, ainsi que par les précieuses possibilités d’apprentissage offertes par des professionnels expérimentés.
Être étudiant est contraignant.
Parfois, en traversant les couloirs de l’université où les étudiants se pressent ou discutent en groupe, je me sens détaché du reste du monde. C’est comme si j’étais entré dans un univers distinct où je ne suis entouré que de mes pairs, de jeunes gens déterminés qui consacrent leur temps et leurs ressources à la réalisation de leurs objectifs. Ce sentiment est à la fois incroyablement inspirant et contraignant. Mon statut d’étudiant me donne un sentiment d’équité et d’obligation de rester ferme et de ne jamais abandonner mes responsabilités en tant que future voix de mon pays.
J’attache une grande importance à une éducation de qualité pour des raisons personnelles et pour le pays dans son ensemble. D’une part, un vrai professionnel est très précieux pour le reste de la société, car il répond aux besoins de différents groupes sociaux, parfois vulnérables, et, dans le cas d’un avocat, c’est d’autant plus vrai pour le pays dans son ensemble. D’autre part, une société bien éduquée et informée de ses droits est difficilement manipulable, ce qui garantit l’existence d’un pays fort et prospère.
Ma plus grande déception est ma prochaine victoire.
Comme tous les autres étudiants, j’ai eu des moments d’hésitation et d’insécurité quant à mes choix. Lorsque je suis confronté à des difficultés, ma plus grande motivation pour continuer est la promesse que je me suis faite en entrant à l’université. En repensant à tous les défis que j’ai relevés et à tous les sacrifices que moi-même et les personnes qui me sont chères avons faits pour m’aider à aller aussi loin, m’engagent à ne pas succomber et à ne pas reculer en arrière.
En outre, je suis reconnaissant pour toutes les précieuses connaissances pratiques et les conseils que nos professeurs nous donnent pendant les cours. Parmi les réalisations les plus remarquables dont je peux me vanter est le vaste réseau de relations que j’ai pu établir et les compétences en matière de communication que j’affine tous les jours. Selon l’un de nos professeurs, le volume et la profondeur des connaissances théoriques d’un juriste sont tout aussi précieux et essentiels que la capacité à les présenter et à se présenter soi-même.
J’envisage d’obtenir un master et de le combiner avec un emploi après avoir obtenu ma licence. Avec l’expérience des stages continus et de la formation que j’ai réussis au cours des années précédentes, je vise avec confiance de plus grandes ambitions.
Pour moi, le bonheur, c’est….
Je sais que cela peut sembler beaucoup, mais trois choses me rendent heureux : Être un fils digne de mes parents, que je ne voudrai jamais décevoir, être un bon citoyen pour mon pays et enfin, je veux être un bon époux et un père exemplaire pour ma future famille.
Malheureusement, nous sommes souvent entourés d’incertitudes et de doutes effrayants; néanmoins, j’ai une foi immense dans la jeunesse arménienne. Même si j’entends constamment le contraire, je crois que notre génération possède le potentiel nécessaire pour mener notre pays vers un avenir meilleur.
L’AAAS et la FADD soutiennent l’Université française en Arménie depuis 2005 par le biais de bourses d’études.