La joie que je donne guérit ma douleur

Les réalités de l’après-guerre sont dures. Les allocations et les indemnités de l’État aident mais ne sont pas le salut. J’ai compris que je devais être forte, très forte.

Devenir salariée avec trois enfants à élever seule n’était pas possible, alors j’ai commencé à réfléchir à une activité génératrice de revenus, même minuscule, mais la mienne. Cependant, il n’a pas été facile d’aboutir à l’idée finale en raison de la rareté de mes moyens financiers et de ma situation géographique. Dans la région de Vayk, le commerce est un grand défi car les habitants ne sont pas à l’aise avec l’argent.

En cherchant des idées d’entreprise sur Internet, je suis tombée sur l’annonce du projet « Autonomisation des femmes en Arménie » du Fonds arménien pour le développement durable.

Apparemment, j’étais éligible en tant que bénéficiaire, alors j’ai demandé à participer à la formation de renforcement des capacités avec l’idée originale d’ouvrir une bibliothèque pour enfants.

Mais après la formation, j’ai fait mes calculs de vente et j’ai abandonné l’idée. J’ai décidé de faire un spectacle pour les enfants et leurs parents. J’ai acheté un costume géant de mascotte de Happy Polar Bear, et le projet « Women empowerment in Armenia » a financé ma formation à un montage photo vidéo. Ils m’ont également acheté un haut-parleur amplifié et un appareil photo avec un ordinateur portable pour diffuser la musique et traiter les photos de l’événement.

Aujourd’hui, nous offrons aux enfants et à leurs parents la possibilité de danser, de rire et de prendre un selfie avec notre adorable ours polaire. Parfois, j’invite un clown pour rendre les anniversaires et les réunions de famille plus divertissants.

Alors que les réservations pour nos spectacles montent en flèche, je réfléchis à des moyens de rendre notre spectacle plus attrayant.